Impact et réception

La maquette du monument faisant 1,50m de haut est présenté à l'Acamédy en 1904 en tant que soumission étudiante depuis Rome et a été montré à l'Ecole des Beaux-Arts in 1906 mais n'a pas été bien reçu. 

Enfin, dans un contexte où la question ouvrière devient politiquement sensible, la représentation de ces travailleurs n’est pas anodine. Prendre parti pour les ouvriers pouvait être perçu comme un geste d’opposition à l’État. Bouchard, en s’approchant de cette réalité sans la travestir, s’expose à cette ambiguïté : son œuvre, à la fois humaniste et sociale, témoigne d’une empathie réelle pour les travailleurs, mais aussi d’une prudente distance face aux tensions politiques de son temps. Cela explique sans doute en partie l’abandon de certains projets trop marqués par leur dimension sociale.

En 1910, Paul Vitry publia l'oeuvre dans Art et Décoration, mais l'article n'a pas été très efficace en tant que publicité et l'idée d'un monument Tribune des pour les ouvrier n'a pas donné suite. Par ailleurs. 

Nouveau style et abandon du projet. 

le style de Bouchard changea quelques année après la conception de la Tribune en plein air. En effet en 1909, une compétition entre sculpteur avait été lancé pour réaliser à Genève le Monument de la Réformation. Il fut séléctionné avec comme architecte Lavarrière and Taillens, Monods and Dubois. Cette pièce monumentale n'exploitent pas non plus les allégorie ou le symbolisme. En revanche le style de Bouchard changea rapidement pour s'éloigner du naturalisme et rapporcher ses formes plus plates avec des arêtes plus géométrique, des angles, donnant au modèle une grande stabilité et monumentalisation. 

Ainsi en ayant changé de style, Bouchard abandonne définitivement le projet de Tribune. Par ailleurs, comme expliqué précédemment, dans un contexte de tension sociale il était dfifficil pour l'Etat de financer ce genre de monument. 

Bouchard continue tout de même à sculpter des figures individuelle de paysans mais toujours dans des objectifs personnel et plus jamais dans l'idée de créer un monument. 

Comparaison

D'autres oeuvres peuvent être comparée au projet de Tribune mais ne prirent jamais la même ampleur en tant que monument global et imposant. Le travail manquait de profondeur d'expression. Les descriptin physique des ouvriers devenanit même caricaturale et s'éloiganit de la réalité. 

On peut citer le monumental escalier érigé dans le hall du 5e Arrondissement de Paris 5Place du panthéon°. 7 artistes ont été commissionné pour créer 7 sculpture d'ouvrier. le résultat manque d'unité de style et il est difficil d'en comprendre le raisonnement derrière l'oeuvre. L'oeuvre illustre seulement la persistance de ce type de sujet dans les année 1920. 


Continuité de l'oeuvre à Roubaix

Si la référence au monde ouvrier s’impose dans la sculpture au tournant du siècle, elle ne donne pas lieu, à Roubaix, à un véritable projet monumental pour l’espace public. Cette thématique se manifeste toutefois dans deux domaines : le religieux et le privé.

  1. Dans le domaine religieux, le patronat textile marque durablement la vie spirituelle roubaisienne. Inspiré par un catholicisme adapté à la réalité locale, le culte de Notre-Dame de l’Usine apparaît comme une expression originale de cette influence. Il se répand à la fois dans les petits sanctuaires installés dans les usines et dans les grandes églises construites au rythme de l’industrialisation. Dans le quartier de l’Alma, l’église Saint-Joseph, érigée par le baron Béthune, intègre ainsi Notre-Dame de l’Usine parmi les images pieuses qui décorent l’espace liturgique. Cette effigie mariale, traditionnelle dans sa forme, repose sur un assemblage de rouages et d’outils, symbolisant l’union du travail industriel et du sacré.
  2. Dans le domaine privé, la thématique ouvrière s’exprime à travers la multiplication de petits oratoires et d’images dévotionnelles installés au sein même des usines. Ces objets, souvent financés par les patrons, traduisent à la fois une piété personnelle et un souci de contrôle moral sur les ouvriers.